diumenge, 10 de desembre del 2006

Lo que rapea la peña en Francia.

Mi hija Inés me ha enviado el texto del rap de Kamini que, al parecer, está haciendo furor en Francia. Aquí lo reproduzco tal cual. Quien quiera ver a Kamini y oírlo cantar, que pinche en la imagen. El texto más abajo ayuda bastante. Por un momento me planteé traducirlo, pero es demasiado trabajo y, además, contiene algún argot que me obligaría a investigar y no tengo tiempo. Se entiende bastante bien prácticamente todo y, con la imagen, pas de problème. Por cierto, merece la pena reparar en los anglicismos, beat, flow, black, rap, que da rappé en francés, igual que dará rapeado en español, supongo. Esto es ya casi franglais.

Lo interesante de este rap, aparte de lo pegadizo y rítmico de la música, que te pone un poco a dar botes en el asiento, es su contenido. Aquí está toda la rabia y la desesperación de un negro que ha vivido desde pequeño en un pueblín francés en que la suya era la única familia negra, él el único niño negro en la escuela, en el instituto, etc. La rabia y la desesperación de haber vivido en un ambiente sórdido, racista, con un racismo de buena conciencia exasperante:

"J'aime pas les arabes hein, J'aime pas les Noirs, mais toi j't'aime bien, même si t'es Noir"//"No me gustan los árabes, no me gustan los negros, pero tú sí me gustas, aunque seas negro."
Lo dicho, la desesperación de un lugarcejo de mala muerte en el que no hay futuro alguno y donde, cuando se quiere quemar algo, ni siquiera se puede quemar el coche del vecino porque va en ciclomotor. Es bestial el rap y demoledor. El señor Sarkozy no tiene que encargar sesudos estudios a todo tipo de especialistas para averiguar las causas de las quemas de vehículos en su país. Basta con que escuche el rap de Marly Gomont. Se entiende por qué está teniendo tanto éxito. Recuerda mucho a Eminem. Es curioso, sin embargo, la prensa, por lo que he visto, casi no habla de él, pero el video que he enlazado a la imagen lleva casi 600.000 visitas en algo más de dos meses. La blogosfera tiene sus reglas.Y Kamini, un sitio oficial en el que no he conseguido ver nada. En todo caso: el texto del rap a continuación:

Dédicacé à tous ceux qui viennent des p'tits patelins,
Ces p'tits patelins paumés pour qui personne n'a jamais rappé, même pas un flow,
Ces p'tits patelins paumés que même la France elle sait pas qu'ils sont là chez elle,
Les p'tits patelins paumés que personne ne connaît, même pas Jean-Pierre Pernaut (sanglots)

J'm'appelle Kamini,
J'viens pas de la Cité,
J'viens d'un p'tit village qui s'appelle Marly Gomont,
Alors qu'on monte sur le beat hein, le beat hein, qui fait Ta da da da din,
A Marly Gomont, y'a pas d'béton,
65 ans la moyenne d'âge dans les environs,
1 terrain d'tennis, 1 terrain de basket,
3 jeunes dans l'village donc pour jouer c'est pas chouette,
J'viens d'un village paumé dans l'Aisne, en Picardie,
Facilement, 95 % de vaches, 7 % d'habitants, et parmi eux,
Une seule famille de noirs, fallait qu'ce soit la mienne, putain un vrai cauchemar.
J'ai dit à mon père
" On aurait pu aller s'installer à Moscou, non? On aurait pas trop été dépayser par la température et ni par les gens ".
Il m'a répondu : "hé et comment ça, mais tu te moques de moi toi, mais ça va aller hein".
Tu parles, j'avais 6 ans, premier jour d'école et ben j'ai chialé à cause d'ces p'tits cons là bas, t'sais comment y m' appelait ? "Hé bamboula, Hé Petito, Hé Bamboula, Hé l'Noiraude hé ".
Dans la bouche des enfants, réside bien souvent la vérité des parents.

Refrain x2 :

J'viens pas d'la cité,
Mais le beat est bon,
J'viens pas d'Paname,
Mais d'Marly Gomont
Y'a pas d'bitume là bas,
C'est qu'des pâtures,
Mais c'là n'empêche que j'ai croisé pas mal d'ordures.

A Marly Gomont, les gens y parlent pas verlan,
"Y parlent à l'endroit comme ça, c'est ben suffisant" (accent Chti).
Des fois y t'aiment bien
"J'aime pas les arabes hein, J'aime pas les Noirs, mais toi j't'aime bien, même si t'es Noir "
D'temps en temps, y font d'la politique aussi, avec plein de philosophie.
" D'façon moi j'dis, tous des pourris hein".
Dans les p'tits patelins, faut pas être cardiaque, ah ouais sinon t'es mal,
Faut traverser vingt village en tout 50 bornes pour trouver un hôpital que dale,
Là bas y'a rien c'est les patures.
Des fois y'a un match de foot le dimanche.
Le stade c'est une pâture, sur lequel les lignes sont tracées, les buts sont montés et les filets et dans l'équipe du coin,
Y'a toujours un mec qui s'fait surnommer Kéké " Allez Kéké, Allez Kéké "
Si c'est pas Kéké dans l'équipe d'en face, y'a toujours un mec qui s'appelle biquette" Allez Biquette, allez biquette "
Une journée type dans l'coin, le facteur, un tracteur et rien... 'fin si une vache d'temps en temps

Refrain x2 :

Et à l'école maternelle, j'étais l'seul black,
Et dans l'putain d'collège, j'étais l'seul black,
Et dans l'putain d'lycée, j'étais l'seul black,
De la maternelle au lycée, toujours autant d'claques
Qui s'perdaient dans la nature ou dans la raison,
Papa m'disait toujours "c'est bien, faut pas s'battre, hein fiston"
Mais moi j'voulais m'revolter, mais là bas, y'a rien à cramer
Y'a qu'un bus pour le lycée, c'est l'même pour le centre aéré,
Pas la peine d'aller bruler, l' voiture du voisin,
Les gens y z'en ont pas, y z'ont tous des mobylettes,
En plus el' boulangerie, elle est à 8 kilomètres,
8 kilomètres tout les matins à mobylette.
Il est parti où Vincent, il est parti en catimini ?
Ah ben non, pas de ça chez nous hein, l'parti en mobylette hein.
Parti en mobylette hein, l'métro des p'tits patelins,
C'est l' beat hein, le beat hein qui fait Ta da da da din,

Dédicacé à tous ceux qui viennent des p'tits patelins,
Les p'tits patelins paumés où c'est la misère
Là où ya rien à faire là où tout est fermé,
Ces p'tits patelins paumés que personne ne connaît, même pas Jean-Pierre Pernaut (sanglots).

Refrain x4 :